Vous avez dit Aventure ?
Lundi 11 Octobre
Pour la première fois, nous réussissons à partir assez tôt de notre lieu de camp. A 12h00, nous avions déjà parcouru presque 50km. Nous somme bien contents d’avancer, tout en prenant le temps de profiter des paysages qui deviennent de plus en plus beaux.
Ce midi, nous nous sommes arrêtés pique-niquer sur le remblais juste devant la plage. Il y a de très grosses vagues. Habituellement, je fais un petit plongeon avant ou après le repas, quand nous avons le temps et que les conditions météorologiques le permettent. Cette fois-ci, le soleil est là, la chaleur aussi, mais je sens que la baignade est dangereuse, et je choisis de ne pas m’y risquer. Nous déjeunons tranquillement et sentons un peu d’excitation chez les gens. Le déchaînement de la mer ne leur semble pas normal, et cela crée une atmosphère particulière.
Apres une pause d’1h30, nous repartons, avec l’envie d’avancer aussi bien que le matin. Après 80 km, le 11 octobre, voici la première chute du tandem. Nous avions eu l’ idée de vous raconter cette chute en deux versions. La première aurait été la version « Tartarin de Tarascon », c’est-à-dire une énorme chute, qui aurait failli nous coûter la vie à Grégoire et moi-même.
Dans cette version, Le tandem heurte une rambarde de sécurité qui sépare la route d’un immense ravin dont jamais personne n’est ressorti vivant. A l’arrière du tandem, et pour éviter le ravin, je me vois dans l’obligation de sauter du côté de la route, où la circulation est à son comble : il faut avouer que c’est l’heure de pointe. Dans cette version toujours, nous n’oublions pas de préciser que nous roulions à plus de 60km/h, presque 70, ce qui amplifie l’importance du choc. Je reviens à mon saut du tandem, qui donc me fait faire des « roulés boulés » contrôles à la James Bond girl. J’ai bien failli me faire renverser par un énorme poid lourd, mais finalement, après quelque souplesses arrières et un « triple lutz piqué » (talents que je cache depuis mes derniers cours de gym en CE2), je suis arrivée comme une fleur sur le lieu de la chute pour aider Grégoire et Baptiste à réparer les nombreux dégâts. Heureusement nous avons tout le matériel nécessaire.
Mais nous ne vous raconterons que la deuxième version car il nous est arrivé des choses bien plus extraordinaires le lendemain, et il ne faudrait pas que vous pensiez a une version Tartarin de Tarascon.
La deuxième version donc pourrait se nommer la version « réelle »: celle qui dit qu’en fait l’immense ravin est juste un champ, tout plat. Celle qui dit que nous roulions à 15km/h. Celle qui dit aussi, qu’effectivement j’ai fait un roulé boulé sur la route, mais que l’unique voiture qui était derrière roulait assez lentement et arrivait d’assez loin pour m’éviter sans aucun problème. Cette version precise aussi qu il n’y avait pas de dégâts, à part un petit cliquetis à l’une des pédales, un mini-bobo au pied, et un petit trou dans une de nos sacoches. Le plus important dans cette version, c est que nous venions de faire demi-tour, pensant nous être trompés de route, alors qu’en fait pas du tout.
La journée continue, nous sentons la fatigue venir, et nous décidons de nous rapprocher de la côte pour trouver un endroit sympa où planter notre tente. Les vagues ont doublé de volume, et viennent s’écraser devant la route. Nous nous rendrons compte de l’ampleur de la chose, quand, bien sûr, nous nous retrouvons sous l’une d’entre elles, trempés jusqu’à l’os, et bloqués au milieu de la route sans rien pouvoir faire pour éviter la vague suivante. Au final, après nous être tirés de ce mauvais pas, nous prenons tout de même le temps de faire quelques photos et vidéos, car il est vrai que c’est assez impressionnant.
Il nous est impossible de planter notre tente ici cela va de soi. Fatigués par les 110km qui s’affichent au compteur, nous optons pour la solution « camping le plus proche ». Nous arrivons, et ô surprise, la police locale vient de signifier à tous les campings qu’ils n’ont pas le droit de recevoir ni campeurs, ni caravanes, ni personne, compte tenu des prévisions de déluge sur la côte espagnole. Bon, il va falloir rejoindre le centre ville et trouver une autre solution sans trop faire souffrir notre portefeuille. Nous choisissons de nous rendre au commissariat et espérons dormir en garde a vue. La gendarmette de l’accueil nous a ri au nez, nous ne savons pas si c’est à cause de notre accent, et nos fautes de syntaxe, ou à cause de notre demande… Bien que les deux puissent être drôles, certes ! Elle nous donne l’adresse d’un hôtel. Notre dernière chance avant cela, c’est l’hébergement chez l’habitant. Nous avons déjà tenté, et jusqu’à présent, la barrière de la langue nous a souvent handicapé. Mais aujourd’hui, cela n’est pas le seul problème. Il se trouve que le 12 Octobre, en Espagne, c’est la fête nationale. La veille au soir, les gens sortent, ils lancent des bonbons dans la rue… bref personne n’est chez lui. Nous avons donc opté pour l’hôtel. Après avoir trouvé un garagiste qui a bien voulu garer nos vélos dans son garage, nous avons fait cuire nos pâtes avec notre réchaud dans la chambre d’hôtel, tout en prenant conscience de l’importance de la tempête en regardant les infos locales !
Mardi 12 Octobre
Il pleut sur Moncofa. La motivation pour partir n’est pas tout à fait là, mais nous voulons tout de même rejoindre Valence, pour voir un peu comment se passe la fête nationale dans ce pays. Nous préparons nos affaires, et sommes fin prêts à midi. Seul bémol, le garagiste n’est pas là, le garage est fermé, et nos vélos sont à l’intérieur. Faux départ. Nous attendons. A 13h30, nous avons récupéré tout notre attirail, et partons en direction de Valencia, la tant attendue !
La pluie tombe sans cesse. Nous sommes à nouveau complètement trempés, mais cela crée une bonne ambiance au sein du groupe ! Nous chantons sur les vélos, la pluie s’accentue (pas étonnant ! ‘Morgan’). Tout se passe bien, nous suivons tranquillement la N340 qui indique Valence, quand soudain, nous nous retrouvons comme trois c… au beau milieu de l’autoroute ! Fichues indications ! Impossible de faire demi tour, c’est bien trop dangereux, d’autant plus que la visibilité est très mauvaise. Il est aussi très dangereux de continuer, mais peut-être un peu moins que de s’arrêter en plein milieu. Nous avançons en nous promettant de quitter l’autoroute dès la première sortie. Pas de chance, nous apercevons au loin que l’autopista (autoroute en espagnol) se sépare en deux. D’un côté Valence, et de l’autre Madrid et Alicante. Nous sommes bien évidemment du mauvais côté et il est impossible de traverser. Heureusement, sur la droite, un petit parking, avec un pèse-camion nous recueille. Il n’y pas de communication directe avec la toute petite route de l’autre côté, sinon, une espèce de fossé dans lequel coule une eau marron/orange, avec un fort courant. Cela semble être la seule solution.
Il faut se lancer. Cela nous amuse un peu, bien que nous rêvions déjà d’une douche bien chaude et d’une grosse couette pour les 24h à venir. Plus tard, plus tard. Nous détachons la remorque du tandem, et nous commencons nos nombreux aller-retours pour faire passer tout notre chargement de l’autre côté de… du, heu… ruisseau, de la coulée rouge (promis on est pas en Hongrie). Grégoire transporte Baptiste sur son dos, nous nous chargeons ensuite du handbike… hakuna matata !
VIDEO (très prochainement)
Tout content d’avoir fini, nous nous remettons à chanter. Mais ne crions pas victoire trop vite, nous n’avons pas fait 3 mètres (version réelle de A a Z cette fois ci) que nous constatons que le pneu avant du tandem est crevé. Sortir tout le matériel de la remorque et réparer tout cela sous la pluie n’est pas bien drôle. Nous commençons à croire que le sort s’acharne sur nous. Mais nous voulons garder l’espoir d’arriver à Valence ce soir, et à l’heure de la crevaison, nous avons encore une petite chance d’arriver avant la tombée de la nuit. Mais c’est sans compter sur une deuxième crevaison, 1/4 d’heure plus tard, même vélo, même roue. hgrhffh !
Nous finirons par arriver à Valence (rassurez vous !), mais épuisés par toutes ces péripéties. Avant la douche chaude et la bonne nuit de sommeil, il faut mettre toutes nos affaires à sécher, et donc réorganiser la chambre de l’Auberge de Jeunesse.
Demain, c’est décidé, nous ne pédalons pas, nous resterons au chaud, et visiterons la ville.
J’y ai cru à la première version de Tartarin de Tarascon (C’est sans doute parce que tu écris magnifiquement bien ma petite Sibylle). Heureusement, qu’elle est toute inventée et que la chute a été moins spectaculaire….Je me disais aussi que du 70km/h, c’était un peu exagéré, vu votre chargement….Je suis contente de voir que tout se passe bien pour vous.
Vous avez pris de sacrées couleurs qui vous vont à ravir….
Laurent et Jules se joignent à moi pour vous embrasser….
A très vite….j’ai hâte de vous lire.
Quel récit ma chère Sibylle!
Je t’imaginais parfaitement en James Bond girl effectuant un triple lutz à merveille!
Vous n’aviez pas encore vu la pluie… je crois que vous êtes servis!
Séchez bien sous le soleil (j’espère prochain) de Valencia!
Gros bisous à tous les 3!
PS: Belles couleurs en effet… pas de place pour un tube de crème solaire?
Et pédicure parfaite…
Hep les cocos !
Ça fait du bien de vous lire, mais au vu de vos aventures décrites, ca fait un peu peur aussi…
Mais bon, j’ai surtout l’impression que vos ne prenez pas de risques démesurés et cela me rassure bien !
J’ai hâte d’avoir les vidéos de la rivière rouge notamment !
Je pense tjs fort à vous et vous aime tjs autant !
La bise !
ça déchire ! merci Sibylle pour ce long et bel article. Je pense bien à vous et attends votre vidéo avec impatience …!
Je vous embrasse
hey ma sibsib c cool d’avoir de vos news !!!!!! j’y est pas crue a ta fausse version, et oui, même si tu commence à être loin de moi, je connais t talent d’ecrivain en ce qui concerne tes péripéthie (cf » l’histoire d’une fille qui n’a pas de bol » tu te souviens ? moi oui !! ) .
t’as pris un max de couleur ( c pas moi qu’As devrait appeler « petit cochon rose!!!! « )et je pense que baptiste et gregoire aussi sauf qu’il n’ont pas osé se montrer !on attend la video avec impatience !!
je vous embrasse très fort fort !!
marinette.
Bonsoir à tous les 3 ,
nous suivons vos pérégrinations avec joie et attendons la vidéo de pied ferme ( facile quand on ne pédale pas !
attention aux coups de soleil !!
ps : Grégoire as-tu pensé à ta « pov » mère en racontant vos explois version tartarin de tarascon ?!
Nous pensons bien fort à vous trois
Hervé et Geneviève
Vous êtes trop forts les copains ! Merci pour le récit de vos aventures ! On attend la suite !
Gros bisous et bon courage à vous 3, profitez !!!
Merci Riou pour ce beau récit, et au trio de nous faire rire et voyager ! Vivement la petite vidéo =p (je m’excite sur mon clavier depuis 10 minutes, j’arrive pas à faire les smiley…… =( )
Je vous embrasse bien fort, et tentez pas de nous faire un film à la Bond, James Bond. Promis, on regardera tout même s’il n’y a pas les cris, et la musique de suspens nous tenant en haleine !!!
La vidéo est en cours de récupération !
Sibylle… n’oublie pas la crème solaire… Merci de toutes ces nouvelles… Je crois que je ne vais pas avoir le temlps de faire cpours à mes 6èmes !… Gros bisous. Claire
ben dites donc, que d’aventures!!!! trop bien de lire vos news!!!
j’espère que tout va bien!
ils sont partis avec de la crême solaire je vous rassure, mais ils se sont allègés depuis… alors peut être qu’ils se sont allègés de crême solaire? et oui ce n’était pas de la crême allégée! (oui je craque, 16h/ jour sur un PC ca attaque)
bonne continuation
trop bien les drapeaux français!!!
schmoutz
Sibylle,nous retrouvons tes talents d’écrivain cela nous rappelle, comme à Marine, un certain mail d’une « fille qui n’a pas de bol »!!!!!!! toujours cette fichue pluie t’as vraiment pas de bol …………vos photos sont superbes et nous nous projetons d’autant mieux dans votre voyage et surtout dans vos péripéties….qui font sourire beaucoup de monde…Grégoire, méfie toi de Sibylle quand il pleut cela ne lui réussi pas vraiment!!!
encore bon courage à vous 3
Bisousssssssss
Mille mercis de nous faire vivre tout cela presque en direct et de nous permettre de voyager dans notre tête! Bravo pour tous ces kms déjà parcourus, entre soleil et pluie et péripéties…après la pluie le beau temps! on espère que vous n’avez pas débarrassé la crème solaire!
Bises à tous trois et vive l’aventure des pieds et des mains à trois!
Firmin et Sylvie
bravo pour les aventures et leur relation écrite
le suspens est total
à quand le prochain n° des aventures pédalistiques ??
on pense bien à vous 3
bizz
Sibylle, tas un talent de comique et… des mollets!
J’ai l’impression de voyager dans vos sacoches! (mes pauvres…!);-)
A part ça? Ben…C’est tout droit!
Olà
Tudo bene ?
Déjà une semaine depuis vos péripéties…ça passe vite…!
J’espère que tout se passe bien
Gros Bisous du 94 où il fait froid, avec qq ‘ti rayons de soleil…
Je pense bien à vous +++
Donnez nous de vos nouvelles.
@ Bientôt…;)
j’ai vu votre vidéo et bien vous avez mériter d’arriver a valencia et de vous reposer j’espère pour vous qu’il n’y aura pas trop de galères de ce genre faite d’autre vidéo c’est super aussi plus réaliste que les photos bon courage pour la suite et à plus
En vous regardant, on hésite à partir à Genay en tandem.. Par les temps qui courent, ce serait peut-être plus sûr !
Par contre, de notre côté, nous choisirions plutôt la nationale…
Bravo à tous les trois, et bien des choses à Olivier et à sa petite famille de notre part.
On vous embrasse fort,
Papa et maman Leclerc
Salut papa,
Tu nous manque beaucoup.
Nous sommes en vacances et nous pensons beaucoup à toi.
Cunégonde fait des bétises, comme toujours….
Nous allons tous bien.
Bon courrage et à la revoyure.
Tes filles
Cunégonde et Gertrude
Bonjour Grégoire, Bonjour Baptiste, Bonjour Sybille
Grace à votre blog nous voyageons un peu avec vous
Bon courage pour cette belle aventure …pleine d’imprévus…
Vous êtes formidables !
Avec de bien affectueuses pensées
Charles et Claire de Clermont-Tonnerre
hello
comme vous êtes beaux, comme vous êtes bronzés!…..
j’aime bien le linge qui sèche au dessus des lits façon baldaquins, très stylish
j’aimerai bien un album photos de tous ces nouveaux modes de vies inventés dans ces moments de liberté absolue où on cherche à créer par tous les moyens les plus simples ces petits cocons de fortune.
haut les mollets
love
mathilde
Je viens de voir la vidéo du ruisseau rouge…A ta place Sybille, je me serais assise et j’aurais pleuré !!
Je vous admire tous les trois, pense souvent à vous et vous fais d’énormes baisers,
Isabelle
Bravo à tous les 3 pour ce passage périlleux de la rivière!
Et avec le sourire, sous la pluie!
Courage, des moments plus doux succèderont, et en n’en auront que plus de saveur!
On pense à vous!
Merci pour vos vidéos, on est heureux de partager ces moments avec vous!
A bientôt!
Marie-Anne