Archive pour la catégorie ‘Tour du monde’
Pas de demi-mesure pour l’Empire du Milieu
(Encore une fois, désolés pour les accents qui n’existent pas sur ce clavier. De plus, tout est écrit en Chinois, et nous n’arrivons pas à trouver la solution pour mettre les photos. Nous les ajouterons a l’article des que possible.) Note Morgan : Accents ajoutés
Tout va bien pour nous. Depuis une semaine, nous pédalons en Chine, et profitons pleinement de ce qu’ils nous est donné de vivre.
Cette étape est bien différente des autres. Nous sommes totalement dépaysés. La langue, la culture, les habitudes, la nourriture , rien ne nous rappelle la France.
Ce qui nous marque le plus, c’est la circulation ! Deux règles : chacun pour soi, et regarde devant! A partir de là, tout le monde s’en sort. Nous avons essayé de prendre des petites routes, mais il n’y en a pas beaucoup. Alors la majeure partie du temps, nous sommes sur une nationale, où il y a pas mal de trafic, mais surtout du trafic de vélos, motos, mobylettes, tricycles, moto-taxi. Il y a aussi de gros bus, et de gros camions. Pour entrer sur la route, il faut se lancer. C’est une situation normale ici de voir un scooter débarquer, sans regarder à droite ni à gauche. Ceux qui sont déjà sur la route se décaleront pour l’éviter. Tout le monde klaxonne. C’est impressionnant. Il n’y a pas 4 secondes sans un coup de klaxon. Quand on croise quelqu’un, quand on double quelqu’un, ou même quand quelqu’un nous double, quand il y a un obstacle sur la route, même quand il n’y a absolument rien…tout est prétexte à klaxonner. Inutile de vous dire qu’on a la tête comme une pastèque au bout de 5 minutes.
Mais le bruit n’est pas seulement sur la route ! Le bruit est partout, tout le temps. Dans les villes, en plus des klaxons, il y a aussi des enceintes a chaque entrée de magasin, avec des musiques (super fortes) qui varient d’un magasin à l’autre. il arrive aussi qu’il y ait deux musiques différentes dans le même magasin…
Puis les gens parlent tous très fort, sans aucune exception. Même si on est juste à côté d’eux, ils nous crient dessus, pour nous expliquer la route, ou pour nous poser des questions sur le vélo. C’est vraiment un autre monde ! On essaye de s’y faire, et de rester zen, mais c’est pas toujours évident, car nous sommes souvent fatigués par les kilomètres et aussi par tous ces changements.
Nous pédalons beaucoup, car nous avons déjà pris notre visa pour le Vietnam, et il commence le 28 février… Dans deux jours. Il faut donc avancer ! Le soir, nous ne pouvons pas planter notre tente, car il y a du monde vraiment partout, et c’est aussi très sale. Il n’y a pas de poubelles, alors toutes les ordures, tous les déchets, sont jetés par terre sur le bord de la route, ou aux alentours des champs. Ca sent parfois très mauvais, et avec l’humidité en plus, on imagine pas se faire notre petit cocon dans cette ambiance. De plus, ici, cela ne semble pas habituel de recevoir les étrangers chez soi, et nous n’en n’avons pas toujours envie. Alors nous allons dans des petits hôtels pas chers. On espère trouver le calme, et pouvoir bien nous reposer, mais c’est souvent peine perdu. L’autre jour, après 85 km on est arrivés à 19h00 dans un hôtel. Il n’y avait pas un chat, tout était calme, le bonheur. Ce qu’on ne savait pas, c’est que l’hôtel était aussi un karaoké ! Sous l’étage des chambres, il y avait plein de petites salles, ou des groupes peuvent venir faire une soirée karaoké. Et c’est parti, de 20h00 a 00h30, trois salles de karaoké en action juste en-dessous de notre chambre !
Ou sinon, c’est le matin, qu’on est reveillé très tôt, par les gens qui parlent (…heu pardon, qui crient) juste en dessous de notre fenêtre.
Bref, nous commençons un peu à désespérer de trouver le calme en Chine!
Nous découvrons aussi la nourriture chinoise. Ca nous change beaucoup de l’Argentine. Ici, du riz à chaque repas, des légumes cuits a la vapeur, ou dans l’huile. Parfois de la viande, mais on n’est jamais très rassurés. On a toujours peur de manger du chien. Il ya aussi beaucoup de poissons, ça c’est génial. Nous sentons que les repas sont équilibrés, et ça fait du bien à notre corps. Ca c’est dans les petits restos, les petits boui-boui. Mais dans les supermarchés, c’est autre chose. On ne reconnaît rien. Il y des espèces de lambeaux de viandes séchés, des pattes de poules sous vides, des boules de couleur qui semblent gluantes, et sucrées, pleins de petites choses de ce genre, ce qui fait que nous pouvons parfois faire trois fois le tour du magasin sans rien avoir dans notre panier… Que prendre ? Que tenter ? En sachant que nous avons déjà fait des expériences pas très convaincantes. Alors quand on a faim, on se rabat bien souvent sur le bol de riz le plus proche, c’est une valeur sûre.
Les gens sont très gentils, ils sont tout le temps de bonne humeur, ont tout le temps le sourire, c’est très agréable.
Nous essayons de nous comprendre grâce a notre petit livret « G palemo », très pratique ! Nous nous rendons compte que nous n’avons pas du tout la même manière de nous expliquer, de mimer les choses. Pour nous demander notre passeport, ils nous font le signe du téléphone: l’auriculaire au niveau de la bouche, le pouce au niveau de l’oreille, et les autres doigts repliés… C’est comme ça pour tout, alors, c’est bien souvent compliqué. L’autre jour on voulait expliquer : » On monte prendre une douche et ensuite on revient pour manger ». Tout le monde semble s’être compris, mais 20 minutes après, deux femmes viennent sonner à notre chambre, et entrent avec notre repas. Nous nous étions bien installés dans la chambre, nos culottes et chaussettes déjà lavées à la main séchaient un peu partout, sur la petite table sur laquelle elle voulaient poser les plateaux, sur des cintres eux-mêmes accrochés à la clim. Je crois qu’elles ont été un peu surprises.
Ici, nous ne craignons pas du tout les vols. Les Chinois sont très honnêtes. Au début, nous laissions le vélo seul, pour aller visiter telle ou telle chose. Mais très vite on entendait le bruit de notre klaxon, et des gens qui riaient. Une fois même, nous avons vu de loin, une chinoise essayer de monter sur le tandem, alors qu’il était sur la bequille. Nous nous sommes mis à crier et à courir pour venir le surveiller… Pour eux il n’ya pas de problème pour toucher, ils s’amusent beaucoup à tourner les pédales pour chercher à comprendre le fonctionnement du compteur kilométrique. Comme ils ne sont pas toujours très délicats, nous essayons de leur expliquer qu’il ne faut pas toucher, qu’on aime pas trop ca, mais ils nous regardent en souriant et continuent en nous faisant signe que c’est vraiment un super vélo ! grhmffhr !
La campagne est vraiement très belle. Partout les terres sont cultivées, on dirait des potagers géants. Il y a toujours des gens qui travaillent dans les champs, la plupart du temps avec des zébus. L’animal marche devant eux en tirant une grosse pelle en métal qui est retournée au bout. Ainsi ils peuvent bêcher la terre. Ils aménagent beaucoup leurs terres en terrasse, c’est vraiment très beau.
Petite anecdote
On s’arrête sur le bord de la route pour une petite pause. Un monsieur arrive avec son scooter, et est tout excité. Il court un peu partout, prend des photos dans tous les sens. Il demande à Grégoire de prendre des photos de lui et moi, et puis c’est ensuite à moi de prendre des photos, sous des angles différents. Il essaye ensuite de nous expliquer quleque chose, mais nous ne comprenons pas trop. Il est assez insistant, toujours tres agité. Nous remontons sur le tandem, pour, nous croyons, une dernière photo. Mais il nous suit avec son scooter, il nous attend, et nous fait signe de nous arrêter. Il se met presque devant le vélo pour être sûr que nous n’allons pas lui faire faux bond. Il y a un grand lac d’un côté, et un bâtiment de l’autre, avec des drapeaux. On se dit qu’il veut peut-être nous inviter dans cet hôtel, peut-être qu’il lui appartient… On ne sait pas. En fait pas du tout : notre ami est reparti pour une séance photo. Ca nous enerve un peu, car on se sent obligés par son agitation, et surtout parce qu’on a 70 km dans les pattes et qu’on aimerait bien rejoindre la prochaine ville avant la nuit. Mais lui, il ne peut pas savoir, il bouge ses bras partout, demande à Grégoire de descendre du tandem, il lui détache son casque, sans que Gregoire n’y comprenne rien, et en deux temps trois mouvement le voilà à la place de Grégoire sur le tandem avec moi derrière, en panique à l’idée de faire un petit tour avec le champion du mouvement saccadé. A un moment il faut dire « stop ». Hors de question qu’il prenne le volant. Le vélo est trop lourd, c’est tout un apprentissage pour manipuler la chose, et je tiens à ma vie. Il comprend assez rapidement que nous ne sommes pas vraiment friands de son idée. Il semble déçu, dans un premier temps, mais se console bien vite en ressortant son appareil photo. Avec son appareil photo, avec le nôtre, toutes les combinaisons possibles, tous les angles, il prend ma main, la coince autour de sa taille, je ne suis pas vraiment très à l’aise. Grégoire essaye de prendre la photo rapidement pour que le « calvaire » s’arrête au plus vite, mais… »pas folle la guêpe », la photo, prise trop vite, est ratée, il faut la recommencer. Au bout de 20 minutes, j’ai sorti ma science : deux jours plus tôt j’avais appris à dire « au revoir ». Je me suis bien appliquée me suis mise en « mode chinoise » et j’ai dit: « zaijian » en embarquant le velo. Tout content, il nous a dit au revoir, et ne s’est plus interressé a nous…
Nous sommes dans un cybercafé, un vieux jukebox au son nasillard hurle à 1 mètre de moi. Mais entre le jukebox et moi, il y a quelqu’un qui fume et bien sûr tout arrive vers nous. Un autre parle avec l’espèce de Skype local. Derrière, 5 joueurs de billard aussi bruyants que si leur équipe de rugby favorite était en train de perdre son match… Donc on vous aime beaucoup mais pour préserver notre santé, on vous dit: ZAIJIAN (pour voir si vous avez suivi).
Tchin Tchin, bien sur, mais avant…
(article redige sans accent: clavier anglais… desole!)
Valparaiso
Entre le depart de Baptiste, et notre envol pour Hong-Kong, nous sommes partis quelques jours sur la cote Chilienne, a la fois pour visiter, mais aussi pour « prendre des vacances ». Vous devez hurler. En fait nous avons decide de partir sans notre velo, et de jouer les touristes lambda. Sinon, il faut s’arreter tous les 3 metres pour raconter d’ou on vient, ou on va, par ou, comment, pourquoi…bien que les Chiliens soient moins curieux, ou le montrent moins, que les Argentins.
Nous avons beaucoup apprecie notre petit sejour a Valparaiso. Nous nous attendions, a une mer bleue turquoise, des cocotiers, et l’eau a 25 degres. En fait pas du tout. La cote est une zone portuaire, qui n’a rien de tres beau, et la mer est froide. Nous ne nous sommes meme pas baignes… c’est pour dire! Pour ma part j’ai ete, au premier abord, un peu decue.
Mais finalement, nous avons decouvert le charme de la ville ailleurs que la ou nous l’attendions. La ville est toute en hauteur, et ses petites maisons en toles colorees se superposent pour offrir un tableau surprenant.
Santiago
Nous avons passe une bonne semaine a Santiago, histoire de nous remettre de notre traversee de la Cordilliere, mais aussi pour preparer un peu notre arrivee en Chine. Trouver le billet d’avion le moins cher, se renseigner sur les conditions d’entree sur le territoire Chinois…ca n’etait pas une mince affaire.
Mais nous avons aussi pris un peu de temps pour nous promener dans la ville, et retrouver des amis.
Santiago est une grande ville entouree de montagnes. D’un cote la fameuse Cordilliere des Andes, et de l’autre la Cordilliere de la cote, qui s’arrete avant Valparaiso.
Du mont San Cristobal, au coeur de la ville, il est possible d’admirer la vue magnifique sur les montagnes, et ses quelques sommets enneiges.
Depart pour Hong-Kong
Le voyage s’annonce long. Nous anticipons, prenons une douche juste avant de partir, et en route pour l’aeroport. Inutile de vous dire que transporter toutes nos affaires de l’appartement d’Esteban*, au transvip*, juste en bas, nous donnait l’impression de ne pas avoir pris de douche.
Nous arrivons a l’aeroport, 2h30 d’avance, du jamais vu. Mais surtout, nous sommes entierement prets. Pas besoin de mettre le tandem dans les cartons, c’est fait. Pas besoin de courir dans tout l’aeroport pour trouver du scotch, c’est fait. Pas besoin non plus de stresser sur la maniere dont va etre transportee la remorque, car elle est empaquetee de haut en bas, aucun risque. De plus, nous avons tout pese. Nous avons chacun droit a deux fois 23 kg de bagages.
Tandem = 23kg / Remorque = 23kg / Carton = 23kg / 2 sacoches = 19,5 kg. Autant dire que nous etions fiers…et que les employes de la compagnie aerienne au comptoir d’enregistrement ont ete bluffes!
Il ne nous restait plus qu’a patienter. Mais, nous avons tout de meme rate notre avion…Incroyable mais vrai. Alors que nous attendions tranquillement dans la file d’attente, notre avion a termine son chargement, a commence son check in. Voila ce qu’on nous dit au moment de l’enregistrement de nos bagages…j’ai cru defaillir sur place.
Bon, au final, c’etait pas de notre faute, et on nous a mis dans l’avion suivant, dommage, il fera nuit on ne verra pas la Cordilliere de haut, mais tant pis. On nous assure que nous n’aurons pas besoin de recuperer nos bagages a New York, ou nous devons faire escale, alors tout va bien.
*Esteban est un ami de Benoit LECLERC, qui nous a accueilli chez lui tout le temps de notre sejour au Chili.
*Tranvip est une societe de taxi, avec de grands vehicules, pour environ 10 personnes.
Miami
Escale imprevue!
« Mesdames, messieurs, (blablabla,en espagnol, et en anglais, nous n’avons rien compris) nous allons devoir nous arreter pour une duree indeterminee a l’aeroport de Miami. »
Bon, ca fait un peu peur, on vous l’avoue. D’ou l’interet d’apprendre correctement ses lecons d’anglais a l’ecole (dedicace Madame Haymes). Oui car nous aurions compris qu’il n’y avait rien de grave, seulement trop de neige a New York, pour pouvoir y atterrir.
Je vous passe les details, alors en bref ca donne ca:
Une heure d’attente dans l’avion, evacuation de tous les passagers et de leurs bagages (on est supers contents de retrouver notre bazar plus tot que prevu ,hmm), tout le monde a l’hotel et casino de Miami, des infos a 14h.
15h, les infos. Nous repartons de l’hotel dans 2h, decollage pour NYC a 21h. Et c’est reparti pour la file d’attente de 3h. Mais les passagers se reconnaissent entre eux, commence a discuter, et l’ambiance est detendue. Nous rencontrons, Olga et Joachim, qui eux aussi vont jusqu’a Hong-kong.
Nous sommes aux Etats-Unis, pour la securite, il faut ouvrir tous les bagages…hmfhngrffmwahrf!!! Par chance nous etions la au moment ou la police s’appretait a ouvrir la remorque. Nous expliquons qu’il faut surtout bien re-emballer car…balblaba… et puis il faut l’ouvrir avec la clef, que nous avions dans nos sacs. Ils nous expliquent tout naturellement, que si nous n’avions pas ete la, ils auraient ete obliges de forcer la serrure pour ouvrir la remorque. Super!
New York
Arrivee a 1h30 du matin. Nous repartons pour Hong-kong le lendemain a 9h00. Mais cette fois-ci, pas d’hotel. Le temps de recuperer les bagages (bien sur…hrmfgrwarfh!), de prendre notre billet pour la Chine, il est 3h30. Comment occuper sa nuit a l’aeroport. Nous sommes fatigues, mais ca n’est pas tous les jours que nous sommes a NYC. Avec Olga et Joachim, nous nous motivons pour prendre un taxi, et faire une visite by night. Nous ne pouvons pas laisser nos bagages en consigne, car ca coute 150 dollars les 24h00…Nous les emmenerons donc avec nous voir Central Park, la statue de la liberte, les « twins towers » en reconstruction, et les grands buildings.
Hong-Kong, enfin!
Nous sommes epuises, mais contents de mettre pied a terre, a destination finale.
Voila maintenant une semaine que nous sommes a Hong-kong, heberges chez Oncle Pierre et Pon.
Nous avons de la chance, car c’est le nouvel an Chinois en ce moment, et nous participons aux festivites de la ville. Parade avec les dragons, les danseurs, la musique…, enorme feu d’artifice, incroyable, magnifique.
Nous visitons la ville, decouvrons avec plaisir, et surprise, les differences entre la France et la Chine. Ici, c’est un peu particulier, tout le monde parle anglais, ou presque, et nous arrivons a peu pres a nous faire comprendre, et a comprendre les gens. Nous faisons de nouvelles experiences gustatives: soupe hyper epice, qui fait passer une partie de la nuit aux toilettes, boissons gelatifiees vertes fluo, soupe au 24 herbes heu…tres bizarre, …
Les gens sont vraiment tres gentils. Ici il y a du monde vraiment partout, mais on sent une ambiance tres paisible entre les habitants. Plusieurs fois nous avons vu des objets perdus, en attente sur une poubelle ou sur un distributeur. Personne n’a l’idee de les prendre, car son proprietaire viendra surement le recuperer la ou il l’a oublie.
Puis partout il ya des pots de fleurs, des petits arbres fruitiers, mais rien n’est endommage ou vole, tout est respecte. On se surprend a rever de cela en France…
Pour l’instant, nous sommes en attente de nos visas pour la Chine continentale, puis pour le Vietnam. Avec le nouvel an chinois, les demarches prennent un peu plus de temps, et nous devons attendre au moins jusqu’au 11 fevrier, pour la Chine, et deux jours de plus pour le Vietnam. Ca fait trois semaines que nous n’avons pas fait de velo, ca nous manque, mais nous trouvons cependant le moyen de rester au top physiquement, tout en nous amusant:
Nous sommes bien ici, mais avons hate de repartir, de reprendre les pedales pour traverser l’Asie.
A tres bientot!
De la France au Chili : le voyage de Baptiste en questions !
Baptiste étant revenu il y a quelques jours, je suis allé lui poser quelques questions Lire la suite de cette entrée »
Fin de mon aventure mondiale
C’est fini pour moi, je suis à Santiago, la ville de mon retour. Ce fut une très belle expérience pour moi. Ce voyage n’a pas été rose tous les jours mais m’apprendra beaucoup je pense pour la suite.
Me débrouiller avec les moyens du bord, n’est pas facile pour moi mais j’ai su le faire. Quand j’étais sur mon handbike, j’ai pu apprécier les beaux payages traversés. Ces cinq mois, ont été difficiles physiquement pour le début car je n’avais pas l’habitude mais au fils du temps ça allait, je fatiguais moins et je tenais beaucoup plus longtemp. Je termine avec « mas o menos » 4500 km et cinq pays traversés: France (Paris), Espagne, Maroc, Argentine, Chili(Santiago) !
Je remercie beaucoup mon cher grand frère et ma chère belle soeur de m’avoir proposé à participer au grand voyage mondial « Des pieds et des mains pour un tour du monde » !!! Ils ont été très patients avec moi car mon comportement n’a pas été toujours à la hauteur !!! Voilà! Je leur souhaite beaucoup de bonheur pour la suite de leur périple !
Baptiste
Pourtant, que la montagne est belle…
Après « Martine à la montagne » : « Sibylle, Grégoire et Baptiste dans la Cordillière des Andes »
Depuis le début du voyage, depuis même avant le départ, nous en parlions. Entre nous, avec vous, amis, famille, nous nous demandions bien quelle allure aurait notre traversée des Andes. Nous avons la réponse. Après avoir imaginé le pire, après s’être torturés l’esprit avec la route à prendre, ou surtout celle à ne pas prendre, nous avons terminé la traversée hier matin et sommes en vie plus que jamais.
Peut-être l’aurez vous vu sur la carte, nous avons choisi la « route dangeureuse »: La ruta 7 ! Nous avons été agréablement surpris, car le trafic qu’on nous avait annoncé comme très dense s’est avéré relativement tranquille. Bien sûr il y avait quelques camions, mais très prudents, et attentifs à nos engins.
Le 6 Janvier, nous commençons LA grande ascencion. La nature nous offre un spectacle génial. Les montagnes apparaissent progressivement à l’horizon, jusqu’à ce que nous soyons plongés en plein coeur des sommets. Nous ne savons pas tout de suite si la montée se fait facilement grâce aux paysages qui nous distraient, ou si la route est plate, ou… si on est des gros boss ! Réponse: un petit peu des trois ! Non surtout des deux premiers. La route monte tranquillement, en suivant le Rio Mendoza. Nous sommes parfois essoufflés mais gardons un bon rythme grâce aux nombreuses petites descentes.
Le 7 Janvier, nous sommes rejoints à Uspallata par Eric et Christine Protard, qui nous ont accueillis quelques jours plus tôt à Mendoza. Eric fait aussi du vélo, et nous a accompagnés de Uspallata presque jusqu’au Puente de L’Inca. Une fois de plus la journée se fait tout en douceur, nous faisons des petites « pauses nougat »,et apprécierons particulièrement après 40 km, le pique-nique préparé par Christine.
Jusqu’à présent, il faut bien l’avouer, nous avons le vent de dos. Et pas n’importe quel vent. Il est plutôt très fort, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Avec le tandem, la moindre petit descente nous fait prendre une grande vitesse, et très rapidement. Comme en Argentine, nous avons la plupart du temps eu le vent en pleine figure, nous en profitons au maximum. Record de vitesse battu ! Après les 76.1km/h lors d’une immense descente au Maroc, nous nous souviendrons aussi des 81.2km/h lors d’une descente au moment de l’ascension d’une si haute montagne. Tout va bien pour nous! Bon en ce qui me concerne j’ai eu quelques frissons, et voir au bout de la route, le virage laissant place à la rivière et au chemin de fer en contrebas… Houlala !
Très souvent, sur le bord de la route, de manière générale en Argentine, mais particulièrement sur la route des Andes, il y a des petits autels, dédiés à Gauchito Gil, sorte Robin des bois Argentins. Des petits sanctuaires, souvent entourés de nombreuses bouteilles d’eau pleines, jonchent le sol. Dans cet univers assez désertique, l’eau est une grande offrande.
Cette étape montagneuse n’aura pas duré bien longtemps, mais nous serons malgré tout montés bien haut. Nos vélos nous auront portés jusqu’à 3185m au dessus du niveau de la mer, et nous les aurons abandonnés pour monter un petit peu plus haut, à 4000m.
Tout en haut d’une petite route sinueuse, terreuse, « pierreuse » se trouve une immense statue en bronze, de 12 m de haut. A partir de Uspallata, où elle est arrivée en train, elle a été transportée à dos de mulet. Cela représente environ 100 km. En sachant que les 8 derniers km, ceux que nous n’avons fait ni en vélo, ni à pieds, mais en trafic, élèvent l’altitude de 1000m. Costaud ! Nous, à 3185 m nous manquions déjà d’air sans rien faire, en pédalant c’était pire, alors aller plus haut à vélo… Par contre, nous sommes bien contents d’être montés, pour plusieurs raisons :
1) La vue est magnifique !
2) C’est la première fois de notre vie que nous sommes allés aussi haut, presque la hauteur du Mont Blanc!
3) Nous avons pu sortir notre matériel, acheté uniquement dans le but d’affronter les grands froids de la cordillière. Vous vous seriez probablement moqués de nous, car au final il devait faire 7 ou 10 degrés et nous avions sortis les odlos (sorte de double peau ultra chaude), nos bonnets, et une double paire de gant par personnes. C’est rentabilisé. Il faut dire que passer de 35 / 40 degré, à 5 / 10, c’était un peu dur.
Mais tout rentre dans l’ordre, car très rapidement après les premières descentes la chaleur est revenue. Au moment où je vous écris, il est presque 22h00 et il fait encore 27 degrés.
Mais avant cela, et avant même le passage de la frontière, et le Christ Rédempteur, nous avons vu l’Aconcagua. Magnifique sommet, le plus haut de toute la Cordillière, et de toutes les Amériques. Nous sommes super contents.
Anecdote de la bouteille
En fait il y en avait deux. Une dans notre remorque, celle qui est sur la photo, offerte par les parents Riou avant le départ, dans le but de tuer les scorpions de la Mauritanie… Au cas où ! Ou sinon de la boire, de la déguster dans la Cordillière des Andes.
La deuxième bouteille, n’était pas dans notre remorque, mais dans le frigo des parents Leclerc. Depuis Juin, le champagne attendait au frais, le moment de notre passage du Col de la Cordillère. Ainsi, ils ont pu boire à notre santé !
Nous espérons vous avoir aidé à résoudre l’énigme des bouteilles !
Et n’oublions pas, jusqu’au bout de garder nos admirateurs d’une part, et les escortes de l’autre:
Quelques photos…
RDV après la descente!
Une « petite » descente de La Cordillère des Andes en vidéo
Flash news : ils l’ont fait!
C’est officiel ! Ils ont atteint le sommet de leur aventure il y a moins de 3 heures !
Ils ont normalement dégusté le champagne qu’ils avaient emmené avec eux depuis le début de leur périple. Tous leurs proches et moi-même nous joignons à ce qui doit être un moment vraiment unique
Il ne leur reste plus qu’à descendre la Cordillère pour regagner la côte chilienne.
Avec un peu de retard
Joyeux Noël !
L’Argentine en photos
Quelques photos commentées !
Sur le bord de la route, une famille nous double à plusieurs reprises pour nous prendre en photo. Puis ils nous font signe de nous arrêter, et nous propose ensuite de les suivre quelques mètres pour nous donner de l’eau fraîche. Nous avons passé 20 minutes avec eux, et leurs glaçons dans nos gourdes ont été très appréciés.
- Il faisait très chaud, et après une interview à la station service YPF du village, nous voulions manger une petite glace tranquille, à une adresse recommandée par Catherine. C’est gagné pour la glace, raté pour la tranquillité. Une vingtaine de personnes, un peu plus, sont là, nous regardent, il y a en à même qui nous ont pris en photo en train de manger notre glace et sans les vélos. L’attraction !
Soirée à Bigand. Pour la première fois depuis le début du voyage, nous avons « fait la fête ». Nous étions hébergés chez Mathieu (en bas à droite). Juan Pablo, à gauche a organisé un « asado » en notre honneur, puis ensuite nous sommes allés dans un bar musical… Bon OK, une boîte de nuit. On a dansé jusqu’à 4h00 du matin. C’était très sympa, mais bien évidemment impossible de repartir le lendemain.
Avant notre départ de Bigand, petite photo avec Mathieu et Catherine, sa maman, qui nous a accueillis comme des rois. Ils sont français et vivent en Argentine depuis 12 ans. Très pratique pour les diverses interprétations, et très agréable de parler un peu en français .
La photo parle d’elle même ! La grande classe !
Nous avons passé une nuit dans le jardion d’Adrian, qui a reçu le soir la visite de sa soeur. Bons moments partagés avec eux après le dîner.
Savourez bien cette photo car Baptiste, qui nous avait semé ce jour là , n’était pas derrière l’objectif . Nous avons mis le pied de l’appareil photo (offert par Emilie Sabouraud le jour du départ), et avons du nous y reprendre à plusieurs fois. Grégoire fait les réglages, prévoit 10 prises, et va s’installer avec le tandem au milieu de la route. Il faut attendre qu’il n’y ait pas de voiture, évidemment. Ensuite, je lance le déclencheur, et je cours « comme une malade » pour monter sur le vélo et je pédale ensuite avec mon mari, « genre tout va bien »! En fait je suis morte! Après avoir répété cet exercice à trois reprises, nous nous contenterons d’une photo pas centrée que nous aimons beaucoup cependant.
J’attendais pendant les réglages !
Ces peintures représentent les foulards blancs que portent les femmes de la place de mai à Buenos Aires. Ces mères et grands-mères manifestent chaque jeudi pour retrouver leurs fils kidnappés et adoptés par des familles de militaires pendant la dictature.